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Les jours se répètent dans les pays de refuge. Là où les enfants syriens se sentent seuls, où personne n’entend leurs voix…

 

« Chez moi… sans toit » est un film qui donne la parole à ces enfants que les médias ignorent. Nous avons eu envie de l'immortaliser afin que cette parole intense soit entendue.

Le film montre par le témoignage de ces enfants (dessins, lettres...), leurs rêves déchirés par la guerre des « grands ». Leurs effets secondaires, ces blessures invisibles que nous récolterons après toutes ces années, quand la guerre sera finit.

« Chez moi… sans toit » n’entend pas uniquement dévoiler la vie des enfants syriens en montrant les conditions difficiles de leur quotidien. Entre les tentes qui prennent feu l'été et qui sont inondées l'hiver, ainsi que la peur des harcèlements et des violences subies sur le chemin des toilettes communes... C'est surtout leur déscolarisation qui s'enracine avec le temps.

Et pourtant, bien qu’ils aient tout perdu et qu’ils vivent dans des conditions inhumaines, ils gardent toujours leurs magnifiques sourires.

Mais que cachent-ils derrière…? Et jusqu’à quand pourront-ils les garder ?

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Là-bas, en Syrie, la guerre continue. Quelle que soit l’issue du conflit, il faudra bien un jour reconstruire le pays et sa société civile avec ses enfants. Mais de quoi demain sera-t-il fait ?

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Nos héros… Ce sont les enfants

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Les héros de notre film ont entre 11 et 16 ans : c’est l’âge de ces enfants syriens qui, en écrivant « Liberté » sur les murs de leurs écoles, ont transmis au monde entier un message d’espoir.

ODAY est un petit gamin qui ne connaît pas son âge. Ses oncles l’appellent « le vieux » alors qu’il a environ 9 ans. Il ne va plus à l’école car il travaille pour aider sa famille. Mais son grand souhait, s’il avait une baguette magique, serait d’avoir toutes sortes de jouets : un ballon de foot, des billes, des pistolets à eau, des jeux vidéo…
Chaque nuits, il fait le même cauchemar où il se voit étranglé.

ODAY a fui la Syrie avec sa mère, ses deux petites sœurs, sa grand-mère, ses oncles et leur famille. Ils partagent tous une même tente où la grand-mère a planté son jardin dans des petits pots : « Oui, j’ai planté toute sortes de fleurs, regardez, mais pas de jasmin… Les Syriens, où qu’ils aillent, en plantent ».

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Les enfants ont écrit des lettres de souhaits à leurs proches et amis. Je leurs ais promis de trouver un moyen de les envoyer en Syrie. Mais ils n’étaient pas sûrs de ma promesse : « en Syrie ? Tu es sûre ? Peux-tu vraiment les envoyer ? » me demandait BADER, le cousin d’ODAY, qui - à 12 ans - rêves d’être ingénieur malgré, qu'il fut chassé de son école.

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HIBA âgée de 10 ans, a fui Dera’a avec son petit frère Kassem et sa mère qui était enceinte. Quant à son père, lui, est resté là-bas. Lorsqu'elle sera grande, elle projette de devenir institutrice.

« Pourquoi pas une future présidente de la Syrie ? », lui ais-je demandé. Dans ses rêves, elle se transforme en papillon pour échapper à un grand monstre.

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Action culturelle et artistique

Ateliers avec les enfants

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A cause de l'étiquette d'« enfant réfugié » collée sur leurs visages, ces enfants sont devenus des chiffres dans les statistiques. En réalité, chaque enfant a un rêve et comme Mahmoud Darwich, sera peut-être poète, écrivain, conteur, ou artiste.

Malgré les multiples difficultés, nous avons réussi à animer des ateliers artistiques avec les eux en Jordanie par le biais d'une association (Al-Hussain) dans un camp de réfugiés palestiniens de la banlieue d’Amman, où beaucoup de familles syriennes se regroupent actuellement.

Nous leur avons proposé des activités sensorielles pour réveiller leur mémoire affective, mais aussi des ateliers de dessin, de cinéma, des jeux interactifs, d’écriture et du théâtre.

Un travail d’approche par ces méthodes nous a permis de construire une relation de confiance avec chaque enfant, pour qu’il arrive à nous confier ses souvenirs ou ses cauchemars sans les revivre douloureusement.

Involontairment, cette étape fut une sorte de thérapie pour nous tous. Dans ce lieu devenu intime et familier, ce partage nous a permis de construire, ensemble, le scénario du film qui découle de leurs récits, de leurs douleurs et de leurs rêves.

 

« Chez moi… sans toit » est un film réalisé en toute sincérité. Nous voulions être immergés dans le quotidien des enfants, au plus près d’eux, pour profondément ressentir leur détresse. Sur place, le tournage a été réalisé par une équipe réduite, très mobile et surtout très engagée.

Notre ultime défi pour le film, est de déclencher une prise de conscience :

l’avenir compromis de ces enfants est aussi l’avenir de la Syrie.

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Lina Murad

BIOGRAPHIE​

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Née à Damas en Syrie. Lina Murad est Diplômée de l’Institut Supérieur

d’Art Dramatique de Damas, section Art de jeu et de la Nouvelle Sorbonne

Paris III d’Etudes Théâtrales.

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Elle a joué divers premiers rôles au théâtre, à la télévision et au cinéma.

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En 2013, elle réalise son premier film d’Auteur « Les Mûres de Damas, 16’», un court métrage de fin d’études de la formation « Ecrire et réaliser un film documentaire » au CIFAP.

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En 2017, elle réalise son premier film documentaire « Chez moi sans toit »

sur les enfants syriens qui vivent dans le camp de « Za’atari ».

LINA MURAD

- Réalisatrice -

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EQUIPE​

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Auteur/Réalisateur : Rana Murad / Lina Murad

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Image : Antonio Pajo Altamerano

Mohamed Nabil

Lina Murad

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Mixage Son : Nicolas Dubut

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Montage / Sous titre : Rana Murad

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Musique : Nicolas Dubut

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Production : Rana Murad / Lina Murad

 

Traduction : Fathi Marzouki

Alexandra Blasselle

NICOLAS DUBUT

ANTONIO LABAJO ALTAMIRANO

RANA MURAD

MOHAMED NABIL

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